La lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire prend une nouvelle dimension avec l’intégration des données climatiques dans la stratégie nationale de prévention. Le Module Données Climatiques du répertoire national des données sur le paludisme (DEDOP) joue un rôle central dans cette approche en permettant de prévoir les épidémies et de renforcer les actions préventives.
L’importance des Données Climatiques dans la Prévention du Paludisme
Les variations climatiques influencent directement la transmission du paludisme, en affectant notamment les habitats des moustiques vecteurs et la période de transmission de la maladie. En intégrant les données climatiques dans le DEDOP, la Côte d’Ivoire se dote d’un outil puissant pour anticiper les flambées de paludisme en fonction des conditions météorologiques.
Ce Module rassemble et analyse des données telles que la température, l’humidité, les précipitations, et autres facteurs climatiques qui impactent la propagation du paludisme. Ces données permettent de créer des modèles prédictifs capables d’identifier les périodes à risque et les zones géographiques vulnérables, facilitant ainsi une intervention ciblée et proactive.
Interopérabilité avec les Portails SODEXAM et CHIRPS
Pour une efficacité optimale, ce Module bénéficie d’une interopérabilité avancée avec des portails spécialisés comme SODEXAM et CHIRPS. SODEXAM (Société d’Exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique) fournit des données climatiques locales en temps réel, cruciales pour une surveillance précise des conditions météorologiques qui peuvent favoriser la transmission du paludisme. De plus, CHIRPS (Climate Hazards Group InfraRed Precipitation with Station data) offre des informations sur les précipitations à travers des données satellitaires combinées à des données météorologiques terrestres.
Ces intégrations permettent au DEDOP de disposer d’une base de données climatiques riche et actualisée, facilitant ainsi la prise de décisions basées sur des prévisions fiables. Grâce à cette interopérabilité, les autorités sanitaires peuvent anticiper les périodes de transmission accrue et adapter les campagnes de prévention et de traitement en conséquence.